Compagnie Dynamina

La compagnie Dynamina, fondée par la chorégraphe Élodie Lamri, est née d'un élan vital. Son nom, emprunté au burkinabé, signifie « merci à la vie », un remerciement soufflé au monde, au corps, aux liens qui nous traversent. C'est ce souffle que la compagnie cherche à rendre visible, dans une danse à la fois ancrée et ouverte, où la complexité de l'humain devient matière chorégraphique. Chez Dynamina, la danse est un carrefour. Un point de tension fertile entre technicité et expérimentations, émotions brutes et gestes ciselés, héritages corporels et projections numériques. Chaque création est une tentative de faire dialoguer des langages qui s'ignorent, de faire naître de nouvelles écritures hybrides — entre danses académiques et urbaines, entre énergie de la rue et précision du plateau, entre chair vivante et empreintes numériques. Élodie Lamri puise dans son double héritage scientifique et artistique pour faire de la scène un laboratoire sensible, où la technologie ne vient pas orner le propos, mais l'interroger. L'intelligence artificielle, les capteurs de mouvement, les algorithmes génératifs deviennent des partenaires de jeu, des extensions poétiques du corps. Mais derrière les machines, c'est toujours l'humain qu'elle cherche : sa fragilité, ses paradoxes, sa mémoire, ses zones d'ombre.

Dynamina n'est pas seulement tournée vers la scène. La compagnie investit les écoles, les rues, les établissements sensibles, les lieux où les corps se cherchent encore. Elle y propose des ateliers de recréation chorégraphique, des espaces de parole, de mouvement, de pensée partagée, pour interroger avec les plus jeunes notre rapport aux écrans, à la norme, à l'altérité. La danse devient ici un outil d'émancipation, de dialogue, de reconnexion à soi et aux autres. Dans un monde saturé d'images et de signaux, Dynamina trace des lignes de fuite. Elle offre une danse vivante et vibrante, qui célèbre le chaos et la beauté de nos trajectoires humaines, une danse qui ne cherche pas à imposer un sens, mais à ouvrir des espaces où l'on peut encore ressentir, relier, rêver.